
Des scènes ultra dramatiques avec des acteurs en plein dans la performance : le Cinéma Camerounais en raffole ! Au point où les Réalisateurs pourraient ne pas avoir l’impression de livrer aux spectateurs un film digne de ce nom. D’où vient cet amour si particulier pour le mélodrame dans les productions locales ?
C’est un phénomène que nous avons observé chez Le Film Camerounais : les Cinéastes Camerounais adorent les longues scènes où ça pleure, ça hurle et ça se roule par terre de chagrin. Les acteurs quant à eux voient ces moments du scénario comme l’opportunité suprême de tout donner, de montrer de quoi ils sont capables.

L’art de bien pleurer ou de créer THE scène qui tirera sa petite larme au spectateur devient alors une véritable obsession. Lorsque la plupart des Réalisateurs s’en sortent plutôt bien, d’autres tombent dans le mélodrame gratuit qui crée davantage de gène que de divertissement. Pourquoi tant de place donnée aux larmes qu’aux sourires ? A la tristesse et au désarroi plutôt qu’à la joie de vivre et à l’optimisme ?

Et ne vous y trompez pas : aucun genre n’est épargné ! Les hommes pleureraient même davantage que les femmes dans les films camerounais. Pourtant, dans les rues, vous passerez plus de temps à rire, à partager et à prendre du bon temps qu’à verser des larmes. Les camerounais ont beaucoup d’humour, savent raconter comme personne des histoires qui vous plieraient en deux et surtout, ont l’art de divertir.

Chez Le Film Camerounais, nous sommes une équipe optimiste dont le seul but est de faire rêver et divertir. Les scènes dramatiques, évidemment qu’elles font parties du Cinéma. Mais trop de pathos tue le pathos*. Le Cinéma Camerounais gagnerait à trouver l’équilibre de ces scènes dans ses oeuvres et surtout, les travailler de manière plus approfondies pour qu’elles aient toujours un réel sens.
* Souffrance, passion.