APPEL A FILMS : Le FESTICO attend déjà vos oeuvres !

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Le Festival International d’Images Comiques (FESTICO) a cinq ans cette année et l’appel à films est dores et déjà lancé ! Son Délégué Général, Ferdinand Sylvère Engo, a créé le Festival dans le seul but de ramener un peu de bonheur dans la vie de ses spectateurs, leur redonner le sourire au moins une fois par an.

Le thème de cette année est “L’impact de la Femme dans la Comédie”, un thème qui nous interpelle chez Le Film Camerounais, car nous observons l’avènement de plus en plus de manifestations qui se focalisent sur le rôle des femmes dans le 7ème Art en Afrique.

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Le Festival aura lieu du 02 au 06 mai 2017 dans la ville de Yaoundé et si vous êtes Producteur et/ou Réalisateur, vous avez jusqu’au 20 Avril pour envoyer deux copies de votre film uniquement par voie postale à l’adresse 2545 YAOUNDE-MESSA / CAMEROUN accompagnées d’une fiche d’inscription dûment remplie et signée. 

Contact / whatsApp : (00237) 690 667 871

Nous souhaitons bonne chance à tous les Cinéastes qui enverront leurs films au FESTICO et avons déjà hâte de vous communiquer la sélection officielle de cette 5ème édition. Nous en profitons également pour féliciter l’équipe du Festival pour cette initiative qui perdure.

REVIEW : “Braquage à la Camerounaise”, la bonne idée qui rêvait d’être un film

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Avec “Braquage à la Camerounaise”, l’acteur qu’on ne présente plus Alain Bomo Bomo signe ici son premier film non plus uniquement devant, mais aussi derrière la caméra. Samedi dernier, Le Film Camerounais a fait le déplacement, ne désirant rater aucune miette de cette oeuvre au titre alléchant.

La projection prévue à quatorze heures, a démarré non sans peine deux bonnes heures plus tard. Autant vous dire que nous n’étions plus au stade de la simple motivation pour découvrir le film. Bien que deux impresarios aient visiblement été embauchées pour l’occasion, ni l’un ni l’autre n’a cru bon d’échanger avec le public qui lui, était à l’heure. Mais passons …

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L’idée du film est excellente. En faire un huis-clos est certainement le concept qu’il fallait à ce projet pour s’inscrire dans l’histoire des films Camerounais. Le bon titre, la bonne idée, le bon concept : la recette qui en apparence était parfaite, s’est vite transformée en véritable cauchemar pour tout spectateur qui avait décidé de passer son samedi après-midi assis dans la salle de Cinéma Sita Bella plutôt que tranquillement chez lui devant sa télé. La Cameroon Actors Agency (créée par Alain Bomo Bomo) a essayé en vain de nous servir de la performance au détriment de la sobriété et de la technicité qu’on attendrait d’un bon acteur.

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Les premières minutes nous installent visuellement uniquement, car la bande son est totalement inexistante. Les lèvres du personnage remue pourtant, mais ni sa voix, ni les ambiances, ni la musique ne parviennent aux oreilles des cinéphiles  qui incrédules, se contentent de soupirer, de s’éclaircir la gorge ou encore de gigoter dans leurs fauteuils pour cacher leur malaise. Les interminables minutes passent enfin et nous découvrons tous avec horreur, que l’équipe s’est essayée à la post synchronisation, déshumanisant par la même occasion tous les protagonistes et antagonistes du film.

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“Braquage à la Camerounaise” nous présente une écriture pauvre, avec des dialogues clichés les uns après les autres. On dit en Afrique que le silence au Cinéma n’est pas assez utilisé et compris, là en l’occurrence, il est victime d’un surdosage qui ne sert à créer qu’une seule chose : un suspense bancale, peu crédible et limite lassant. Les américains ont pris possession du scénariste de la première à la dernière seconde du film, dévoilant ainsi son incapacité totale à écrire ne serait-ce qu’une seule scène potable.

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Evoquer le son est une véritable souffrance ici, car quasi inexistant voir révoltant. Evidemment qu’on peut faire appel à des soucis techniques et autres excuses qui n’ont pas leur place au Cinéma, ça n’en reste pas moins insultant pour toutes les personnes qui ont dépensé leur argent pour s’offrir ce qui devait être une belle expérience. Les acteurs sont mauvais, leurs personnages écrits avec une faiblesse qui frôle à peine le niveau des secondaires et la mélodie montée en boucle qui sert de musique devient limite anxiogène. Enfin, que dire de la photographie : nous avons compté cinq textures différentes dans le film qui s’incrustaient sans raison, sans prévenir et qui n’ont servi à rien d’autre que nous dire le mauvais choix du réalisateur en ce qui concerne son chef opérateur.

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Chez Le Film Camerounais, nous avons néanmoins noté un aspect que nous jugeons extrêmement positif dans ce premier essai d’Alain Bomo Bomo en tant que metteur en scène : l’envie de bien faire et surtout, la sincérité avec laquelle l’acteur réalisateur désire par-dessus tout nous faire passer un bon moment de Cinéma. Nous saluons avec beaucoup d’enthousiasme son énergie, sa niaque, son soucis pour la formation et transmission de connaissances.

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“Braquage à la Camerounaise” est un film à voir malgré tout, car il a cette capacité de générer en vous des milliards d’idées et surtout, l’envie de vous jeter vous aussi à l’eau si vous hésitiez encore. Alain est tombé cette fois, mais nul doute qu’il se relèvera et nous proposera quelque chose de plus abouti la prochaine fois.

Regardez la Bande Annonce ici.