Tandis que le Cameroun se permet de faire le choix de quel Cinéaste mérite un réel hommage ou non, le Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou alias le FESPACO lui, nous donne une belle leçon en rassemblant trois d’entre eux dans un même hommage rendu à plusieurs autres Cinéastes d’Afrique.
“Le Film Camerounais” n’existait pas encore, lorsque le jeune comédien et critique de Cinéma Noël Samuel Titi nous a quitté. Il ne va d’aucun doute qu’un vibrant hommage lui aurait été rendu à la rédaction, tant son décès a été un véritable choc pour tous ceux qui le côtoyaient, collaboraient avec lui ou évoluaient à ses côtés.
En ce qui concerne Lydia Ewandé, l’article qui avait été consacré à sa disparition a fait exploser nos statistiques et nous a fait prendre conscience à quel point l’actrice était finalement populaire. “Black Mic Mac”, “Métisse” ou encore “Marche à l’Ombre”, autant de films qui ne pouvaient évidemment pas la faire passer inaperçue et pourtant …
L’Etat Camerounais a rendu un hommage particulier au Cinéaste Arthur Si Bita, qui dénotait considérablement avec le peu d’attention qui lui était accordée de son vivant. Il a fallu que le réalisateur décède pour que nous découvrions stupéfait le passionné qu’il était depuis sa tendre enfance, ainsi que son amour inconditionnel pour le Cinéma.
Ma première intention en écrivant cette chronique était de pointer du doigt sans ménagement un système inapproprié pour les Cinéastes que nous sommes. Des pays voisins comme le Sénégal, le Burkina Faso ou le Tchad ont peu à peu compris l’importance du Cinéma dans leurs pays respectifs et il est temps que le Cameroun comprenne également. Puis, j’ai finalement mis un bon litre et demi d’eau dans mon vin et j’ai opté pour une envie simple et sincère de juste dire “MERCI” au FESPACO d’avoir pensé à eux et à tous ceux qui en Afrique, nous ont quitté ces deux dernières années.
Que la terre de nos ancêtres leur soit légère …
F.E.
* Photo de couverture by William Nsai