Une étude inédite signée Dina Surveys / CKoment magazine. Le média camerounais a révélé ce 10 juin 2018 une étude sur ce que pensent les camerounais locaux et la diaspora du cinéma du pays. Riche en enseignement, l’étude manque de précisons.
Une enquête inédite. À l’approche du festival Écrans Noirs 2018 qui se déroulera du 13 au 20 juillet à Yaoundé et Douala, le magazine CKoment a commandité un sondage sur la manière dont les camerounais et la diaspora perçoivent le cinéma local. Les résultats ont été dévoilés ce 10 juin. Bien qu’intéressants, ces « 12 chiffres sur le cinéma camerounais » demeurent alarmants.

Il en ressort que pour environ 3/4 des participants, l’industrie cinématographique est tour à tour inexistante, de mauvaise qualité, et souffre d’une formation suffisante. D’autre part, 2/3 des sondés estiment que les productions cinématographiques camerounaises sont insuffisantes et insatisfaisantes comparées aux autres pays de la sous-région. Un des éléments d’explication, pour la quasi totalité des participants, serait un manque de soutien étatique, et pour plus de 70%, l’omniprésence des télé-novélas qui freinerait la consommation de films locaux.
Pourtant, fait encourageant, près de 80% préfèrent un film camerounais à un film nigérian, bien que plus de 60% regardent davantage les productions européennes et américaines que celles locales. Il est aussi à noter que si pour 3/4 des sondés, le réseau Canal Olympia a relancé la consommation de ciné, pour près de 95% des participants, la révolution numérique constitue plus une opportunité pour le cinéma camerounais qu’un problème.
Le coût d’un film est une équation importante, puisque selon l’étude, 5 000 fcfa est la limite budgétaire pour la quasi-totalité des camerounais. Une information utile à savoir, notamment lorsque l’on sait que les prix des avant-premières peuvent monter assez hauts, voire très hauts.
L’enquête a été menée par Dina Surveys, la première plateforme web camerounaise spécialisée dans les études marketing et les sondages en ligne auprès de 476 camerounais locaux et de la diaspora. Néanmoins, CKoment magazine ne nous dit pas s’il s’agit de l’échantillon ou des participants, ni si l’étude est représentative de la population camerounaise et de la diaspora. Des données méthodologiques essentielles qui seront, nous l’espérons, rendues prochainement publiques pour renforcer l’enquête.

LFC salue pourtant l’étude, et espère voir ce type de sondage, très utile à l’industrie cinématographique du 237 land, plus souvent.
M.N.