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LFC Awards 3 : Une édition spéciale

Gérard ESSOMBA recevant son prix des mains du Cinéaste Pierre Patrick Touko

A tous points de vues, l’année 2020 a été une année atypique. Les LFC Awards n’ont pas dérogé à la règle. La troisième édition de la cérémonie de récompenses camerounaise a dû s’adapter aux circonstances particulières de cette année si difficile pour le milieu artistique. Et pourtant, bien lui en a pris.

LFC Awards le Gala, qui se voulait une version réduite des traditionnels LFC Awards s’est avérée absolument sublime. Plus intimiste, plus chaleureuse, plus glamour, tout simplement.

Une formule sous forme de Gala qui a enchanté tous les acteurs et cinéphiles du Cinéma camerounais, au-delà des lauréats de cette cérémonie atypique : Barry O Amayen, Dikonguè Pipa, Brenda Shey Elung, Gerard Essomba, Elizabeth Ngongang, Peter Suh-Nfor Tangyie, et Ebenezer Kepombia.

Il faut dire que côté organisation, Valérie Ayena n’a pas fait les choses à moitié. Le choix du lieu , les romantiques Cascades St David de Bonapriso, sous fond de la ô combien agréable bande son musicale des LFC Awards mettaient d’emblée l’ambiance.

Emportés, les convives de marque de Françoise Ellong, promotrice des LFC Awards ne pouvaient que se laisser délicieusement guider par les magnifiques hôtesses de soirée. Que demander de plus? Un repas gastronomique à la hauteur de l’évènement ? Un peu d’animation et une pointe d’humour brillamment lancée à point nommé par l’humoriste Basseek fils ? Les kongossas du glamoscope 237 sur les plus belles tenues de la cérémonie ? Tout y était.

L’édition 2020 des LFC Awards restera incontestablement l’une des plus belles de la jeune existence de cette cérémonie de récompenses, n’en déplaise à cette si triste année 2020. Le défi est lancé pour l’année 2021! 

À L’AFFICHE : Les camerounaises vues par le Cinéma

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De la femme traditionnelle à la femme forte, en passant par celles soumises ou angoissée. Les femmes camerounaises sont décrites au cinéma sous multiples aspects. Les diverses représentations qui en sont faites au grand écran montrent la multitude et la complexité de leurs conditions de vie, autant que leur paradoxe. Petit florilège.

Le sujet est inépuisable. La femme reste un des thèmes classiques du cinéma et de l’art en général. En l’inscrivant dans le contexte particulier camerounais, les cinéastes du 237 land y dressent un portait contrasté des conditions de vie, des difficultés, des forces, des contrastes et attentes des femmes camerounaises.  

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Image from the film “A man for the Wee-end”

La traditionnelle. Dans le « cri de coeur »(2009), Pierre Loti Simo dresse le portrait de la femme traditionnelle camerounaise dans un foyer polygame. La femme traditionnelle y est décrite à la fois attachée et fidèle aux coutumes, ce qui ne l’empêche nécessairement pas d’être réceptive et ouverte aux préoccupations et enjeux de la nouvelle génération.  

La femme soumise. Dans son court-métrage « Beyond the reality » Serge Fonda nous plonge dans les paradoxes de la femme moderne. Le réalisateur décrit le fossé qui existe entre les fantasmes de couple de la femme camerounaise, qui rêve d’une relation inversée entre un mari hyper-dominant et une femme soumise à ses ordres. 

La femme qui redonne espoir. Dans le court-métrage « Life Point », Achille Brice nous parle de ces jeunes femmes porteuses de vie.  Le film raconte l’histoire d’un professeur d’université à la retraite de 75 ans et obsédé par le suicide qui reprend goût suite à sa  rencontre avec une jeune réfugiée de la République Centrafricaine. 

La prête-à-tout par amour. Dans son long métrage « W.A.KA » (2014), Françoise Ellong met en scène une mère célibataire prête à tout, y compris vendre son corps, pour subvenir aux besoins de son fils. Mathilde est le symbole de ces mères courages, faisant face à une vie qui ne leur a pas toujours sourit. 

La femme forte. Dans « A man for the weekend », Syndy Emade campe le rôle d’une femme d’affaire accomplie mais qui rencontre des difficultés dans sa vie amoureuse. Tandis que dans « Little Cindy » (2018), il y est question d’une femme à priori forte, mais complètement angoissée à l’idée de ne pas pouvoir avoir d’enfants. Des problématiques qui parlent à de plus en plus de camerounaises. 

Les conditions des femmes camerounaises sont de mieux en mieux représentées dans toutes leurs complexités. Ce que LFC ne peut que saluer. 

M.N.